Grandes Écoles de commerce : une étude inédite révèle comment l’écologie radicale et la décroissance se sont imposées dans les cursus des meilleures business schools françaises
Le CERU (Centre d’Étude et de Recherche Universitaire) publie aujourd’hui une étude sans précédent sur la transformation des programmes des grandes Écoles de commerce françaises. Intitulée « Grandes Écoles de commerce : foyers du radicalisme écologique », cette analyse documentée de 23 pages révèle comment HEC, l’ESSEC, l’ESCP, l’EM Lyon, l’EDHEC et Sciences Po ont progressivement introduit l’enseignement d’une écologie décroissante et anticapitaliste au détriment des matières fondamentales (gestion, finance, marketing, stratégie).
Une écologie radicale aux antipodes de l’innovation
L’étude du CERU rapporte notamment que plus de 100 heures de cours sont consacrées à l’écologie dans les cursus, dont une partie est consacrée à l’Anthropocène, alors que cette théorie a été officiellement invalidée par la Commission Internationale de Stratigraphie en mars 2024. Timothée Parrique, théoricien de la décroissance affirmant que « la décroissance est incompatible avec le capitalisme », a été invité par les plus prestigieuses Grandes Écoles.
« Apparemment, la similarité entre décroissance et récession ne vient pas à l’esprit des dirigeants de ces Écoles, ni que la croissance économique a permis de faire reculer considérablement la mortalité infantile, d’allonger l’espérance de vie, de faire baisser la famine et la misère », souligne Morgane Daury-Fauveau, Présidente du CERU et auteur de l’étude.
Des classements et accréditations qui dictent l’idéologie
L’étude révèle le rôle déterminant des classements et des accréditations (AMBA etc.) dans cette mutation radicale. La plupart d’entre eux réduisent fortement la place des critères académiques au profit des critères écologiques et sociaux. Ils créent les conditions mêmes de la transformation car une École mal classée ou peu accréditée perdrait son attractivité auprès des étudiants, des recruteurs et des investisseurs.
« Les classements ne se contentent plus d’évaluer : ils dictent la norme. Ils redéfinissent ce que doit être une grande École de commerce, non pas sur la base de sa capacité à former des managers compétents et innovants, mais selon son degré de conformité à une vision militante de la durabilité », analyse le rapport.
Des conséquences préoccupantes
Le CERU alerte sur les risques majeurs de cette dérive :
– Une défiance croissante envers la science et l’innovation : le « techno-solutionnisme » est présenté comme l’ennemi à abattre.
– Des tensions prévisibles dans les entreprises : formation de diplômés socialisés dans une culture de suspicion vis-à-vis de l’entreprise et du marché.
– Une menace pour notre compétitivité : pendant que nos Écoles forment des cadres culpabilisés par la croissance, d’autres régions du monde forment des dirigeants obsédés par l’innovation et la conquête de marchés.
– La fin du pluralisme académique : imposition d’un récit unique décroissant, anticapitaliste et alarmiste.
Un appel au pluralisme
Le CERU appelle les Écoles de commerce à restaurer le pluralisme des approches dans l’enseignement de l’écologie et réhabiliter l’innovation et le progrès technique comme solutions aux défis environnementaux.
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