Près d’un jeune francilien sur deux habite encore chez ses parents à 25 ans
Selon une note de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de Ile-de-France, la situation des jeunes franciliens vis-à-vis du logement s’est dégradée depuis 2006.
Les jeunes franciliens décohabitent plus tardivement en 2011 qu’en 2006 : l’âge médian s’établit à 24 ans et 9 mois, en recul de quatre mois.
Ce « retard » varie en fonction des catégories socio-professionnelles. Il est plus marqué pour les ouvriers et les employés (+ sept mois) : « les ouvriers décohabitent désormais deux ans plus tard que les cadres et professions intellectuelles »
Parmi les jeunes de 20 à 29 ans originaires d’Ile-de-France, 76% des étudiants, 62% des chômeurs, 39% des jeunes salariés continuent à vivre chez leurs parents.
Les familles dont les enfants décohabitent plus tard sont moins aisées que les autres, et n’ont pas la possibilité de les aider à obtenir un premier logement : un tiers vit en HLM. Leur origine est aussi un facteur important : les parents immigrés ont ainsi deux fois plus de chances d’avoir leur enfant toujours à domicile.
Dans sa note l’IAU-IDF conclut que l’indépendance résidentielle est rendue plus difficile par la crise économique et par la hausse du coût du logement non compensée par l’offre de logement social.