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Par Archives CERU

Le 9 mars 2017 à 16h23

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La complexité de l’offre de formation post-bac exige un traitement informatique, à n’en point douter.

Cependant, si pour certains, faire leur choix est une évidence, car le soutien de leurs parents, et les conseils avisés d’enseignants leur permettent de positionner leurs demandes sur les bons débouchés, d’autres, moins bien encadrés, moins informés, peuvent avoir des difficultés.

Mais le problème est plus grave si l’information donnée pas le système est fausse, ou tellement incomplète qu’elle handicape le choix des élèves.

Les formations technologiques

Dans l’esprit du Rectorat, les formations technologiques supérieures (BTS, puis licences) doivent être faites après un baccalauréat technologique correspondant. Cela paraît logique au premier abord, et c’est d’ailleurs le cas pour les formations publiques proposées.

Mais c’est un secteur où les formations privées sont légions, et certaines d’entre elles suffisamment de qualité, et aboutissant à des embauches suffisamment nombreuses pour qu’on ne puisse pas les négliger.

Dans ce domaine, l’imagination pédagogique des établissements peut donner des résultats très différents de ceux du système national. Ayant besoin de recruter des étudiants pour survivre, ces établissements peuvent dans bien des cas recruter sur d’autres diplômes que ceux prévus par le système. Ils peuvent proposer des classes transitoire d’adaptation après un bac STG, ou S, ou toute autre proposition, qu’ils maitrisent.

La proposition de filières

Lorsqu’un établissement obtient le privilège d’être inscrit sur APB, il n’est pas autorisé à mettre ses sections de mise à niveau ou de classe transitoire.
Si le diplôme offert est un BTS Hôtellerie-restauration, par exemple, il ne peut s’adresser que à des jeunes en terminale de Bac technologique hôtellerie. Peu importe que l’établissement recrute chaque année 10 fois plus de jeunes venant d’une autre formation : ce n’est pas sur APB qu’il pourra le trouver. Et ce n’est pas par APB que les jeunes pourront être informés qu’ils ont des reconversions ou des évolutions possibles.

L’amélioration nécessaire du système d’orientation

Aujourd’hui, le futur étudiant a tout intérêt à s’informer par lui-même, en consultant directement les sites des écoles dans les filières qu’il vise, en se rendant aux journées portes ouvertes des établissements et en se renseignant dans les forums d’étudiants.

Mais le portail APB devrait et pourrait être amélioré pour que l’information qu’il délivre soit plus libre et fasse état de la créativité des formations, en particulier, privées.

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