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Par Archives CERU

Le 3 décembre 2013 à 17h27

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Dans la dernière édition du classement PISA, la France se classe à la 25ème place et perd trois places par rapport à 2009. Les pays asiatiques confirment leur place en haut du classement.

La France investit près de 7 % de son PIB pour les dépenses liées à l’éducation. Malgré cet effort budgétaire très supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE (5,9 %), les résultats des élèves français sont à peine dans la moyenne des pays de l’OCDE.

Personne ne peut être satisfait de cette situation, mais il faut cependant regarder avec précision les résultats en valeur absolue avant de crier à la dégradation des résultats sur les 10 dernières années comme l’a fait le ministre et le parti socialiste. S’il y a bien des leçons à tirer de cette enquête, ce ne sont pas celles avancées par le ministère.

1- Le « toujours plus de moyens » n’est pas la solution

Les résultats (en valeurs absolues, cf. tableau ci-dessus) des élèves français ne sont pas aussi dramatiques que l’espérait Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale. Ce dernier pensait que les résultats PISA lui permettraient de prouver que la baisse du nombre d’enseignants durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy avait mécaniquement entraîné une baisse du niveau des élèves.

Or, le niveau des élèves français en mathématiques est resté relativement stable depuis 2006, et il a même progressé en « compréhension de l’écrit » passant de 496 points à 505 (+9), alors que le score moyen des élèves de l’OCDE baissait, sur la même période, de 6 points.

Voilà de quoi remettre en cause la doxa du « toujours plus de moyens » !

2 – En France, les inégalités se creusent au nom de l’égalité

À force de mener des politiques éducatives centrées essentiellement sur l’égalité et la lutte contre la discrimination, on a fini par renforcer les inégalités. Voilà, le paradoxe français !

Tous Mozart ! Tous Einstein ! Cette illusion de l’égalité des talents a conduit la France, depuis plus de trente ans, à nier les différences de niveau des élèves et à uniformiser les moyens et les pédagogies mis en œuvre. Cela a conduit à la fois à un abaissement du niveau général et à un renforcement des inégalités.

3 – Le succès des pays asiatiques incite à revenir aux fondamentaux et à faire preuve d’exigence.

Les très bonnes performances des pays asiatiques, qui cette année trustent le haut du classement, doivent nous inciter à ne pas calquer notre système exclusivement sur celui des pays scandinaves.

La Corée, Hong-Kong, Macao, Shanghai, Singapour, le Vietnam parviennent à la fois à obtenir de très bons résultats en niveau absolu, mais aussi en terme d’égalité des chances –Plus de la moitié des élèves défavorisés parviennent à se classer parmi les 25 % d’élèves les plus performants.

Les bons résultats de ces pays militent pour le retour d’une réelle exigence vis-à-vis des élèves et de l’apprentissage des savoirs.

4 – L’école française souffre d’un manque d’autorité

L’étude 2012 confirme que la France fait partie des 5 pays où l’indiscipline est la plus élevée. Malheureusement, comme le rappelait l’enquête de 2009 : « l’ambiance dans les classes peut exercer un impact réel sur la performance des élèves. (..) Les résultats PISA 2009 montrent que le climat de discipline est fortement corrélé à la performance des élèves. »

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