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Par Archives CERU

Le 7 janvier 2013 à 10h31

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Alors que la polémique enfle suite à la sévère mise en cause de l’enseignement catholique par Vincent Peillon, le CERU publie une étude intitulée « Vincent Peillon prophète d’une religion laïque » qui permet de mieux comprendre la conception très personnelle que s’est forgé le ministre de l’Education nationale de la neutralité et de la laïcité à l’école.

A partir de l’étude approfondie de deux ouvrages écrits récemment par Vincent Peillon (Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Le Seuil, 2010 et La révolution française n’est pas terminée, Le Seuil, 2008), l’auteur de cette étude, Vivien Hoch chercheur en philosophie, analyse les fondements sur lesquels se base le ministre pour construire sa vision de la laïcité et de l’école républicaine.

Il ressort de cette étude que pour Vincent Peillon, l’école doit être capable de concurrencer les religions et les traditions. Dans la lignée de Ferdinand Buisson, la laïcité est, pour le ministre « un principe de tolérance certes, mais plus encore de philosophie positive, c’est aussi une religion ». La laïcité devient même « la religion de toutes les religions, de toutes les confessions, la religion universelle. » Le projet consiste alors  » à forger une religion qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force et de séduction, de persuasion que lui. » Pour arriver à imposer cette nouvelle religion, l’école joue un rôle stratégique et politique. Il convient comme l’affirme d’ailleurs le ministre dans la lettre qu’il a adressé aux recteurs le 4 janvier dernier de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ».

L’inquiétant amalgame entre République et socialisme

Cette étude révèle également que pour Vincent Peillon, République et socialisme sont fondamentalement synonymes. Pour lui, l’Histoire débute avec la révolution française et converge, selon le fameux sens de l’Histoire, vers sa propre construction idéologique de la réalité, tant que celle-ci résiste à l’idée socialiste, la révolution reste « inachevée ». Mais « les forces contre-révolutionnaires, réactionnaires et rétrogrades sont toujours vivaces », la République n’a d’autres issues que de « lutter contre ces forces rétrogrades », prévient Vincent Peillon dans son livre paru en 2008.

Pour mieux comprendre la philosophie défendue par Vincent Peillon et sa vision d’une laïcité de combat, consultez cette note sur notre site : http://www.ceru.fr/spip.php?article85

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