PS, Coûteuse allocation d’autonomie

Créer une allocation d’autonomie pour les jeunes. C’est le projet formé par l’un des principaux think tanks du PS, Terra Nova. L’allocation d’études supérieures (ALES), telle qu’elle est conçue par Terra Nova, concernerait l’ensemble des étudiants – plus de 2,3 millions en 2010. Elle se composerait d’une allocation de 500 euros par mois (chaque étudiant bénéficierait ainsi de 25 000 euros versés en 50 mensualités) et d’un prêt à taux zéros garanti par l’Etat. Si l’on s’en tient à ces critères, cette mesure coûterait aux contribuables 11,922 milliards d’euros. Une estimation encore très optimiste, affirme le CERU (Centre d’études et de recherches de l’UNI) dans une note publiée ce mois-ci. Selon son directeur, Olivier Vial, la facture s’élèverait en réalité à … 23,2 milliards !

Cette différence s’explique par les coûts d’opportunité qu’ignore le PS :  » Une mesure aussi généreuse risquerait de créer un effet d’opportunité très important et de conduire de nombreux étudiants à différer leur entrée sur le marché du travail jusqu’à ce qu’ils aient consommé l’intégralité de leurs 50 mensualités. Cela conduirait à une hausse artificielle du nombre d’étudiants », souligne le CERU. L’allocation d’autonomie proposée par Terra nova constituerait donc ce que les économistes nomment une trappe à inactivité et  » maintiendrait les jeunes dans l’assistanat. » Il est vrai que Terra Nova, prévoit en contrepartie, la suppression du quotient famillial …

Polémique autour du chiffrage de l’allocation d’autonomie

Depuis quelques jours, les chiffrages du projet du PS se multiplient et varient souvent très fortement, du PS qui affirme que son projet entraînera seulement 5 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par an à l’institut de l’entreprise qui estime que le coût du projet du PS s’élève à 30 milliards d’euros (hors coût d’un retour à la retraite à 60 ans) à l’UMP qui arrive à une addition totale de 53 milliards par an.

Si l’on s’intéresse, au chiffrage de l’allocation d’autonomie réalisé par ces différents organismes, on ne peut que s’apercevoir que le montant est largement sous-évalué. Le CERU avait évalué deux hypothèses. Il maintient ses estimations et appelle François Hollande à clarifier sa position.

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Polémique autour du chiffrage de l’allocation d’autonomie

La véritable facture de l’allocation d’autonomie

Le parti socialiste et la fondation Terra nova, ont fait de la création d’une allocation d’autonomie une mesure phare de leur projet en faveur de la jeunesse

Dans sa dernière note « Répliques », le CERU, Think-Tank consacré aux questions d’éducation et de jeunesse, corrige à la hausse le chiffrage proposé par le PS et Terra nova, et dévoile les 3 pièges que font courir ce genre de propositions.

C’est une mesure extrêmement coûteuse, qui pourrait se chiffrer à plus de 23 Md € par an
La promesse du PS de réaliser l’allocation d’autonomie à coût constant n’est pas crédible. En effet, dans un tel cas, l’allocation moyenne distribuée ne dépasserait pas les 131 € par mois et pénaliserait les étudiants dont les familles sont les plus pauvres.

Le chiffrage réalisé par la fondation Terra nova, qui évalue le coût de son allocation à 12 milliards d’euros par an, est plus honnête. Toutefois, la fondation proche du parti socialiste omet de prendre en compte le coût supplémentaire lié aux effets d’opportunité et aux effets induits pour les établissements qui peuvent rapidement égaler le coût de la mesure en tant que telle et porter le montant de la facture à près de 23,3 milliards d’euros par an. Une somme exorbitante dans le contexte budgétaire actuel.

C’est une mesure injuste

Cette allocation revient à faire financer par tous les contribuables, y compris ceux qui n’ont pas fait d’études, la scolarité des étudiants, alors même que ceux là bénéficieront grâce à leurs diplômes d’un niveau de revenu supérieur et de meilleurs conditions d’insertion.

C’est une mesure dangereuse

Elle peut enfermer artificiellement une partie de la jeunesse dans l’assistanat. Comment espérer qu’un jeune fasse les efforts nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail quand la qualité d’étudiant lui assure un revenu compris entre 800 et 1220 euros par mois ? De plus, cette mesure qui est toujours accompagnée d’une suppression du quotient familial risque de déstabiliser bien des familles, alors que ces dernières restent le principal soutien des étudiants.

Le chiffre du jour – 23 milliards

23 milliards. Tel serait le coût annuel de l’allocation d’autonomie pour les étudiants proposée par le PS, d’après une étude du CERU (Centre d’Etudes et de Recherches de l’UNI), le syndicat étudiant proche de l’UMP. Une mesure qui plongerait un peu plus les étudiants dans l’assistanat : « Comment espérer qu’un jeune fasse les efforts nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail quand la qualité d’étudiant lui assure un revenu compris entre 800 et 1220 euros par mois ? » se demande le centre de recherches de l’UNI.

Allocation d’autonomie, une facture qui pourrait atteindre 23 milliards d’euros par an

Le parti socialiste et la fondation Terra nova, tout comme François Hollande et Martine Aubry, les deux finalistes des primaires socialistes, ont fait de la création d’une allocation d’autonomie une mesure phare de leur projet en faveur de la jeunesse.

Dans sa dernière note « Répliques », le CERU, Think-Tank consacré aux questions d’éducation et de jeunesse, corrige à la hausse le chiffrage proposé par le PS et Terra nova, et dévoile les 3 pièges que font courir ce genre de propositions.

1 ) C’est une mesure extrêmement coûteuse, qui pourrait se chiffrer à plus de 23 Md € par an

La promesse du PS de réaliser l’allocation d’autonomie à coût constant n’est pas crédible. En effet, dans un tel cas, l’allocation moyenne distribuée ne dépasserait pas les 131 € par mois et pénaliserait les étudiants dont les familles sont les plus pauvres.

Le chiffrage réalisé par la fondation Terra nova, qui évalue le coût de son allocation à 12 milliards d’euros par an, est plus honnête. Toutefois, la fondation proche du parti socialiste omet de prendre en compte le coût supplémentaire lié aux effets d’opportunité et aux effets induits pour les établissements qui peuvent rapidement égaler le coût de la mesure en tant que telle et porter le montant de la facture à près de 23,3 milliards d’euros par an. Une somme exorbitante dans le contexte budgétaire actuel.

2 ) C’est une mesure injuste

Cette allocation revient à faire financer par tous les contribuables, y compris ceux qui n’ont pas fait d’études, la scolarité des étudiants, alors même que ceux là bénéficieront grâce à leurs diplômes d’un niveau de revenu supérieur et de meilleurs conditions d’insertion.

3 ) C’est une mesure dangereuse

Elle peut enfermer artificiellement une partie de la jeunesse dans l’assistanat. Comment espérer qu’un jeune fasse les efforts nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail quand la qualité d’étudiant lui assure un revenu compris entre 800 et 1220 euros par mois ? De plus, cette mesure qui est toujours accompagnée d’une suppression du quotient familial risque de déstabiliser bien des familles, alors que ces dernières restent le principal soutien des étudiants.

Les 3 pièges de l’allocation d’autonomie

L’allocation d’autonomie n’est pas une idée neuve. C’est en 1946, lors du congrès de l’UNEF à Grenoble, qu’est née cette idée avec l’adoption d’une charte visant à reconnaître les étudiants comme de « jeunes travailleurs intellectuels » ayant droit à ce titre à un « présalaire ». Depuis, la gauche agite régulièrement ce projet sans jamais avoir réellement tenté de le mettre en oeuvre.

A l’approche des présidentielles, tous les partis de gauche (du Front de gauche au PS en passant par Europe Ecologie) présentent dans leur projet une variante de cette allocation. Quelles que soient les modalités retenues, ce type de mesure reste « ruineux » pour les finances publiques, injuste socialement et constitue une trappe à inactivité pour les jeunes.

Les 3 pièges de l’allocation d’autonomie