L’islamogauchisme? Une réalité depuis 20 ans à l’université

FIGAROVOX/TRIBUNE – Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, a demandé au CNRS de mener une enquête sur «l’islamogauchisme» dans les universités. Pour Olivier Vial, directeur du CERU, le labo d’idées universitaire, cela fait de nombreuses années que l’islamogauchisme a fait son nid dans nos facultés et qu’il prospère en raison des lâchetés des instances universitaires, qui pratiquent souvent des «accommodements raisonnables».

A-t-on encore besoin d’une enquête pour prouver la montée de l’islamogauchisme à l’université, comme le demande la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal? La violence et le nombre de protestations qui ont suivi cette annonce ne suffisent-ils pas à démontrer l’ampleur du phénomène. Si ce dernier n’était pas aussi important et installé, personne n’aurait à craindre une telle démarche?

Or, les indignations surjouées de nombre d’universitaires en études post-coloniales – dont certains revendiquaient et affichaient pourtant depuis des mois la mention #islamogauchiste dans leur biographie twitter – révèlent bien qu’ils sont nombreux à la redouter.

Quant à la Conférence des présidents d’université, pour continuer à dissimuler le problème sous le tapis et éviter que l’on s’intéresse à ce qui se passe sur ses campus, elle instruit l’habituel procès en diabolisation dénonçant, dans un communiqué, l’utilisation d’un terme qu’il conviendrait de «laisser sinon aux animateurs de Cnews, plus largement à l’extrême droite qui l’a popularisé.»

Mais de quelle extrême droite parle la CPU? Celle de Manuel Valls qui fut l’un des plus réguliers critiques de l’islamogauchisme? Celle de Claude Askolovitch du Nouvel Observateur qui dénonçait les «gauchistes d’Allah»? Celle de la militante Caroline Fourest qui, la première, révéla avec force les connivences d’une partie de la gauche avec Tariq Ramadan?

Pour ne pas déranger les instances universitaires et surtout ne pas apparaître d’extrême droite à ses yeux, sommes-nous obligés de tout accepter? Accepter que l’Université Paris 1 supprime en 2019 un cycle de formation sur la «prévention de la radicalisation» animé par Mohamed Sifaoui à la suite des pressions exercées par des syndicats et des universitaires?

Accepter qu’à Lille, les représentations de la pièce écrite par Charb, le directeur de Charlie Hebdo assassiné lors des attentats de 2015, soient annulées au motif qu’elles seraient islamophobes? Accepter que des étudiants de Sciences Po organisent depuis 2016, le «Hijab day» pour inciter à porter le Hijab et ainsi banaliser son usage? Accepter que l’Université Lyon 2 cautionne un colloque intitulé «Lutter contre l’islamophobie» organisé en partenariat avec le Collectif Contre l’Islamophobie en France?

Accepter qu’un professeur de sociologie soit poussé à la porte de son laboratoire de recherche à Limoges pour avoir dénoncé la présence d’Houria Boutledja, la sulfureuse fondatrice du parti des indigènes de la République dans une formation proposée par son établissement?

Tout accepter par peur de stigmatiser n’est-ce pas déjà sombrer dans un des travers de l’islamogauchisme? Le journaliste du Monde Jean Birenbaum, dans un article de novembre 2020, montre comment par réflexe tiers-mondiste, une partie de la gauche a développé une forme d’indulgence vis-à-vis de l’islamisme.

Certains, de façon cynique, ont vu là une opportunité, une stratégie possible. Dès le milieu des années 90, une partie de l’extrême gauche trotskiste très présente dans les universités va ainsi commencer à théoriser la nécessité de se rapprocher des mouvements islamistes. Déçue par les classes populaires, qu’elle accuse de devenir de plus en plus conservatrices et d’être, de fait, incapable de porter la révolution, elle va se tourner vers les minorités et percevoir l’islamisme comme une arme et un allié efficaces pour lutter contre «l’impérialisme occidental».

Au début des années 2000, les campus vont ainsi devenir le lieu où cette «union» va s’épanouir. La gauche altermondialiste, proche du NPA, qui alors tient le haut du pavé va s’amouracher de Tariq Ramadan et de ses fidèles dans les universités.

En 2002, les étudiants musulmans de France, association proche des frères musulmans, font une percée remarquée lors des élections au CROUS (résultats dénoncés à l’époque par l’UNEF avant que le syndicat ne devienne le marche pied de cette mouvance). En décembre de la même année, sur pression d’associations et de syndicats, le conseil d’administration de l’Université Paris 6 appelle au boycott des universités et des universitaires israéliens. L’alliance est scellée.

La seconde guerre du Golf, en 2003, leur offre l’occasion d’apprendre à manifester côte à côte. En 2004, le service d’ordre de plusieurs organisations d’extrême gauche étudiante sera même mobilisé pour encadrer la manifestation pro-voile, organisée par le très radical Mohamed Latrèche du Parti Musulman de France.

Cette alliance entre islamiste et «gauchistes» ne s’est pas développée que dans la sphère militante, elle a également prospéré idéologiquement forgeant des concepts «universitaires» susceptibles de remplir l’arsenal militant de ceux qui veulent renverser notre modèle de société.

Ainsi dès 2003, le développement du concept d’islamophobie a été rendu possible par la rencontre d’universitaires, comme Vincent Geisser, chercheur au CNRS et d’associations militantes. Ces dernières vont alors multiplier les rencontres et les conférences avec comme objectif d’imposer le terme dans le débat public.

Aujourd’hui, le développement des études décoloniales poursuit le même objectif: offrir un vernis scientifique aux combats politiques du moment. Ainsi, les concepts de «racisme systémique», de «privilège blanc», de «blantriarcat» sont sitôt «produit» par l’université reprise par des activistes pour dénoncer l’État, la Police, le Patriarcat et nourrir le ressentiment des minorités contre nos sociétés dans l’espoir de les inciter à se soulever. Vieil espoir trotskiste.

Cela fait plus de vingt ans que l’islamogauchisme a fait son nid dans nos universités. Il prospère à l’ombre des petites lâchetés des instances universitaires qui ont souvent choisi de composer avec lui et de pratiquer ce qui ressemble à des «accommodements raisonnables».

En 2003, alors que les incidents et les revendications communautaires se multiplient, la vice-présidente de l’Université Paris 13, va, à l’occasion d’un colloque organisé par la CPU, proposer par exemple de mettre en place des commissions laïcité pour négocier l’application de ce principe dans les établissements. «9 étudiantes de Villetaneuse ont refusé de participer à l’enseignement obligatoire du sport, car elles portaient le foulard. Nous avons trouvé un compromis: elles sont d’accord pour suivre la réglementation sportive qui interdit le port du voile pour la course et la gymnastique, tant qu’aucun homme n’est présent. Nous avons donc formé un groupe uniquement féminin» se félicite-t-elle.

Alors a-t-on vraiment besoin d’une enquête pour mesurer l’influence de l’islamogauchisme dans nos universités? Peut-être! Mais la confier au CNRS et aux membres de l’alliance Athéna qui n’ont jamais fait preuve de grande lucidité en la matière, cela ressemble surtout à un nouveau moyen d’enterrer le sujet!

À Trappes, l’action publique défaillante

Pour avoir pénétré dans un établissement scolaire de sa commune afin d’y exercer une pression symbolique, le maire de Trappes aurait dû être sévèrement sanctionné. Qu’il n’en soit rien prouve que la justice a depuis longtemps acté l’abandon de pans entiers du territoire, explique Philippe Fontana, avocat au barreau de Paris et contributeur du CERU, le labo d’idées universitaire. Tribune.

L’affaire de l’irruption du maire de Trappes dans un lycée de sa commune est symptomatique de l’absence d’application de la loi, et plus particulièrement de la loi pénale, dans certains territoires de la République, qui n’ont jamais été aussi « perdus ». Ce déni caractérise l’abandon de la finalité même d’un État, la « potestas », synonyme de la puissance qu’il exerce à l’intérieur d’un espace délimité sur sa population.

Les faits sont connus : outré de la dénonciation d’un islamo-gauchisme dont il est le symbole, le maire de Trappes, Ali Rabeh, s’est rendu jeudi 11 février dernier au sein d’un établissement scolaire de sa commune afin de distribuer, en réunion, des tracts. Ces faits pouvaient donner le sentiment de rester cantonnés à un certain militantisme politique. D’ailleurs, certains comme Yannick Jadot les minimisent ainsi, les qualifiant « d’une erreur dans la distribution de tracts dans un lycée ». D’autres les nient carrément, à l’image d’un quotidien vespéral qui relate ainsi les faits dans son édition du 16 février 2021 : « Le maire, Ali Rabeh, s’est rendu avec d’autres élus devant le lycée du professeur Didier Lemaitre pour distribuer un message. »

Un message ? Loin d’une banale erreur, ces faits, tels que décrits, constituent aussi tristement que sûrement un délit dont la commission devrait entraîner une sanction exemplaire. Jusqu’à l’adoption de la loi du 2 mars 2010, sous le gouvernement de François Fillon, « renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public », une telle intrusion était qualifiée comme une simple contravention de 5ème classe, selon l’article R. 645-12 du code pénal, punissable d’une amende d’un maximum de 1 500 euros.

Depuis, grâce à la volonté de la majorité de la droite républicaine alors au pouvoir, la contravention est devenue le délit défini à l’article 431-22 du code pénal : « Le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire sans y être habilité en vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement, est puni d’un an d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. » En réunion, la sanction est portée à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Lors des travaux parlementaires préalables à l’adoption de cette loi, son rapporteur au Sénat, François Pillet, l’avait justifiée par la nécessité de sanctuariser l’école et la possibilité de placer en garde à vue leurs auteurs, ce régime privatif de liberté étant insusceptible d’application pour une simple contravention.

Or, la réponse pénale a été inexistante dans cette affaire, ou, à tout le moins, aucune communication n’en a été faite. Pourtant, l’État se devait de défendre ses enseignants et les élèves qui lui sont confiés. Il disposait de deux voies : soit le ministre de l’Éducation, chef de son administration déposait plainte, soit le parquet déclenchait, d’initiative, l’action publique. Le ministre s’est borné à condamner une telle intrusion, tout comme n’importe quel commentateur aurait pu l’exprimer.

L’enquête aurait pu établir la réalité de la notoriété publique des faits et permettre le renvoi de leurs auteurs, dont le maire de Trappes, devant un tribunal correctionnel. Or, en France, les juridictions ne peuvent s’auto-saisir et sont donc dépendantes de leur saisie par le parquet ou bien, accessoirement, par les détenteurs de l’action civile.

Non seulement le maire de Trappes aurait pu être condamné, mais encore par le jeu des renvois entre les articles 431-22 et 131-26 du code pénal, les juges auraient pu l’exclure de la vie publique. En effet, la commission de l’infraction interdisant l’entrée dans un établissement sans autorisation, « dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement » est susceptible d’occasionner la perte de ses droits civiques, dont le droit de vote, et entraîne l’inéligibilité.

Ainsi, au-delà de l’intéressante mesure proposée de révocation du maire de Trappes, une condamnation pénale aurait été encore plus symbolique et efficace. Mais le parquet de Versailles a préféré ouvrir une enquête pénale afin d’identifier les auteurs des menaces envers l’élu, signalées sur les réseaux sociaux. On pourrait longuement méditer sur cette inégalité de traitement par le parquet, surtout s’il s’avère qu’il n’a pas diligenté d’enquête sur l’intrusion dans le lycée. Plusieurs hypothèses pourront affleurer, dont celle d’une politisation rampante de la justice. Quoiqu’il en soit les effets, eux, sont d’ores et déjà certains : à Trappes les établissements scolaires ne sont plus des sanctuaires, sous l’œil goguenard des islamistes.

Algorithmes, modération, les nouvelles formes de censure

Pour évoquer les nouvelles formes de censure qui se développent sur les réseaux sociaux, nous avons l’honneur de recevoir le sénateur Sébastien Meurant, dont le compte twitter a été temporairement bloqué par ce réseau et l’avocat, membre du CERU, Philippe Fontana, qui a récemment publié une tribune intitulée « Twitter ne peut s’affranchir du cadre de la loi »

Ensemble nous évoquerons ces nouvelles censures et nous explorerons les moyens à mettre en oeuvre pour garantir la liberté d’expression.

L’inscription est obligatoire.Cliquez sur ce lien.

«Twitter ne peut s’affranchir du cadre de la loi»

FIGAROVOX/TRIBUNE – Après sa suspension par le réseau social, le sénateur Sébastien Meurant a obtenu la réhabilitation de son compte par la justice. Philippe Fontana, avocat au barreau de Paris, invite le ministère public à saisir cette opportunité pour ne plus laisser le réseau social faire seul la loi.

En restreignant l’usage du compte du sénateur Sébastien Meurant, élu LR du Val d’Oise, la société Twitter a t-elle commis la censure de trop?

Les faits sont connus: rentrant du Sénat dans sa circonscription, le parlementaire est sidéré par l’impunité absolue avec laquelle circule sur la voie publique une femme entièrement voilée et gantée de noir. Il «tweete» donc. À la photo de ce fantôme, que nul ne peut identifier, il ajoute une légende anodine, mais politique, sur «l’islam conquérant».

Deux réactions sont concomitantes: des centaines d’injures lui sont adressées, tout comme un message comminatoire de Twitter le sommant de retirer son tweet, sous peine d’être suspendu du réseau.

Sébastien Meurant ne va céder ni à l’invective ni au chantage, mais fera déposer par son conseil une plainte au parquet de Paris pour discrimination sur le fondement de ses opinions politiques, délit défini à l’article 225-1 du code pénal.

Dans les quelques heures suivant la saisine du parquet, le compte de ce parlementaire a été réactivé.

Quelles leçons en tirer, outre l’immense satisfaction d’une première: avoir contraint Twitter à rétablir un compte suspendu?

D’abord, celle que le principe d’égalité devant la loi prévaut en France ; les réseaux sociaux ne peuvent exciper ni de leur puissance économique ni de leur caractère a-national pour s’affranchir des lois.

Trop sûr de sa puissance, Twitter a oublié que c’est justement les parlementaires qui votent la loi, en tant que représentants du peuple. Censurer un parlementaire, c’est bâillonner le peuple tout entier.

Cette liberté de parole parlementaire s’inscrit aussi évidemment dans celle de la liberté d’opinion pour tous consacrée à l’article 11 par la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen qui rappelle que: «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme».

Ensuite, le dépôt de plainte peut faire la lumière sur le système propre à Twitter pour censurer les messages qui ne trouvent pas grâce à ses yeux. Encore faudrait-il que le ministère public, en charge des intérêts de la société, joue son rôle institutionnel.

En effet, même si Twitter a rétabli le compte de ce parlementaire, la commission de l’infraction dénoncée ne disparaît pas pour autant.

La plainte pourrait être une véritable opportunité pour le parquet de Paris de faire la lumière sur la véritable boîte noire que représente le service de modération de Twitter.

L’enquête pourrait apporter des réponses à ces questions: comment sont calculés les algorithmes qui suppriment certains tweets? Qui sont ses modérateurs?

Pourquoi Twitter semble opérer une discrimination systémique selon les opinions politiques ou l’appartenance confessionnelle de ses utilisateurs?

Pourquoi Twitter se complait à tolérer nombre d’insultes à caractère antisémite, donc délictuelles, et censure immédiatement toute publication exerçant une critique envers l’Islam? Est-ce un mouvement de prévention, afin de couper court à l’avalanche d’injures et de menaces à toute personne suspectée de blasphème? Ou bien les modérateurs de Twitter sont-ils constitués en véritable système délictuel, au service d’un islamisme inavoué?

Incriminer un acte pénalement signifie pour une société expliciter les valeurs qu’elle entend défendre. La nôtre ne souffre pas la discrimination, sous aucune de ses formes. De la discrimination raciale réprimée par une loi Pleven du 1er juillet 1972 à celle en raison des mœurs, du handicap, de l’état de santé, l’article 225-1 du code pénal qui la réprime en cite plus de vingt fondements. En outre, le principe de non discrimination est un principe fondamental qui revêt une valeur constitutionnelle.

Cependant, sans poursuite par le parquet des infractions constatées ou dénoncées, ces principes proclamés risquent de se limiter à de l’incantation.

Au moment où le Parlement va examiner la loi sur le séparatisme, ce serait un bon indicateur de connaître la réaction du parquet de Paris dans sa volonté de lutter contre l’islam politique, «ennemi mortel de la République», selon les mots du ministre de l’intérieur devant le sénat le 8 juillet 2020.

Déclenchera-t-il l’action publique ou estimera-t-il que, l’infraction ayant cessé, un classement sans suite de la plainte du parlementaire serait plus opportun?

Mais dans ce cas, outre la possibilité pour le plaignant éconduit de saisir un juge d’instruction en se constituant partie civile, devant qui le parquet de Paris justifiera-t-il son choix?

On sait que, depuis la loi Taubira de juillet 2013, le Garde des Sceaux ne peut plus donner d’instructions à ses parquets dans des affaires individuelles, se privant ainsi de déclencher lui-même l’action publique.

Et l’on sait aussi que dans notre système démocratique ce n’est plus seulement le politique qui est taxé d’irresponsabilité, mais aussi l’autorité judiciaire qui cherche à acquérir le plus d’indépendance.

En rétablissant le compte du sénateur Meurant, Twitter souhaitait sans doute échapper à sa responsabilité pénale. Rien n’est pourtant moins sûr et la réponse pénale sera un bon indicateur de la volonté de notre société à vouloir se défendre ou pas.

REPLAY | À la découverte de l’ultra-gauche – rencontre avec Christophe Bourseiller

Dans le cadre de notre projet d’étude sur les nouvelles formes de contestations et d’activisme, nous sommes heureux de vous proposer cette nouvelle web-rencontre pour aller à la découverte de l’ultra-gauche.

Avec Christophe Bourseiller, historien, écrivain, acteur et journaliste. Il est l’un des plus fins connaisseurs des arcanes de l’utra-gauche à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages.

Il vient de publier « Nouvelle histoire de l’ultra-gauche ».

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