Le Plan national de la vie étudiante

Le PNVE proposé le 1er octobre par Najat Vallaud-Belkacem après une consultation des différents acteurs de la vie étudiante s’articule autour de 3 grandes parties et 35 articles. Si l’on peut noter quelques avancées sur le salariat étudiant, l’extension des heures d’ouverture des BU et la multiplication du numérique, la philosophie générale du PNVE risque de renforcer le moule unique du CROUS qui est aujourd’hui largement dépassé. Enfin, le ministère semble avoir totalement oublié les classes moyennes dans ce plan.
 

Résumé du projet :

I) simplifier les démarches des étudiants et renforcer l’accès au droit

·         créer un portail numérique unique de la vie étudiante (PVE) à l’adresse « etudiant.gouv.fr »
·         simplifier et dématérialiser les démarches de bourses sur critères sociaux
·         simplifier les démarches de logements étudiants
·         conforter les développements des guichets uniques d’accueil pour simplifier les démarches des étudiants étrangers
·         améliorer le droit au séjour et simplifier les formalités des étudiants étrangers
·         améliorer et simplifier l’accès aux droits en santé
·         rendre plus simple et lisible l’accès des étudiants aux services sociaux
·         généraliser les cartes d’étudiants multiservices
·         créer une carte européenne de l’étudiant
 
II) améliorer les conditions de vie et d’études

·         développer une offre d’emplois étudiants de qualité sur les campus
·         ouvrir des droits nouveaux aux étudiants salariés pour limiter l’impact du travail étudiant sur la réussite des études
·         valoriser et reconnaître les compétences acquises par les étudiants salariés
·         développer une offre de logement étudiant de qualité et agir pour le bien-être en résidence universitaire
·         poursuivre l’adaptation de la restauration scolaire
·         améliorer l’intégration et la réussite des étudiants handicapés d’ici 2017
·         inscrire les services de santé universitaires dans l’offre de soins locale
·         développer l’offre de soins à destination du public étudiant
·         rénover de manière continue la politique de prévention en direction des étudiants
·         développer la prévention par les étudiants relais santé (ERS)
·         mieux utiliser le numérique au service de la prévention
·         répondre aux besoins de santé spécifiques de certains étudiants
·         doter les sites d’enseignement supérieur d’un plan local de promotion de la santé étudiante
 
III) dynamiser la vie de campus et l’engagement des étudiants

·         placer la question des temps et rythmes étudiants au cœur des politiques de vie étudiante et de formation
·         étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires et des services dédiés aux étudiants en soirée et week-end
·         faire des campus des lieux de vie et e travail agréables favorisant la réussite
·         favoriser l’accès à la culture des étudiants
·         développer la gestion de services et d’équipements dédiés à la vie étudiante par les étudiants
·         développer de nouveaux cadres de consultation des étudiants sur la politique d’établissement en matière de vie étudiante
·         valoriser et reconnaître dans les formations l’engagement étudiant et la pratique d’activités sportives, artistiques ou culturelles
·         faciliter les parcours, la reconnaissance et la protection des étudiants qui s’engagent
·         développer le service civique dans l’enseignement supérieur
·         sécuriser et faciliter la mise en œuvre d’une année de césure dans les parcours étudiants
·         simplifier les démarches de demande de subvention pour les porteurs de projets étudiants
 

Les bons points de ce plan qu’il faut approfondir :

·         une adaptation à notre époque avec la multiplication du numérique : la dématérialisation des demandes de bourses réduira le temps d’attente avant le premier versement, la mise en place d’une carte connectée multiservice simplifiera la vie des étudiants sur les différents campus, la volonté de mettre en place des services de paiement directement à partir d’un smartphone, mise en place d’une application pour gérer l’affluence dans les restaurants universitaires et bibliothèques, proposer des visioconférences pour les étudiants dont le centre d’études se trouve loin des centres d’aides sociales (CAF…),utiliser le numérique au service de la prévention, favoriser l’accès aux ressources numériques par l’extension des heures de bibliothèques, multiplier les campagnes de prévention grâce aux supports numériques…. autant de projets qui montrent une prise de conscience par le ministère de l’entrée dans le 21eme siècle et du besoin pour les étudiants d’évoluer dans un environnement connecté.
 
·         une prise de conscience du salariat étudiant et des stages qui permettent une meilleure insertion professionnelle : le salariat étudiant prend une place centrale dans ce plan, le ministère propose ainsi de trouver des solutions adaptées à chaque étudiant-salarié (ajustement d’emploi du temps, développer les emplois sur les campus….). avec la mise en place d’une année de césure plus facile d’accès et la reconnaissance plus généralisée de l’importance des stages, le ministère prend en compte que la mobilité internationale et une expérience professionnelle sont un plus qui permettra une meilleure insertion professionnelle.
 
·         la santé des étudiants devient une question centrale : la santé occupe une place centrale dans ce plan, les différentes situations sont mises en avant des étudiantes enceintes aux étudiants souffrant de troubles psychologiques (stress, fatigue…). Cependant il reste beaucoup de chemin à parcourir. 

Les mauvais points à corriger

·         l’oubli des classes moyennes et de la notion de mérite : ce plan met l’accent sur l’accès aux ressources pour les plus démunis. Les classes moyennes sont encore oubliées que ce soit dans le système de bourses avec dernièrement la suppression de la moitié de la bourse au mérite, dans l’attribution de logements étudiants mais également dans le projet de développement d’emplois pour les étudiants sur les campus qui ne seraient pas distribués en fonction du mérite des étudiants mais selon des critères sociaux.

·         le système 100 % CROUS : avec une volonté de regrouper les différentes entités pour faciliter la lisibilité des étudiants, le plan se dirige vers un système tout CROUS dans la demande des bourses, dans la demande des logements, dans la restauration universitaire, dans l’organisation de la vie étudiante et associative. Pourtant le CROUS ne concerne qu’une petite partie des étudiants  4 % seulement des repas estudiantins sont servis dans les CROUS. , 87 % des étudiants ne bénéficient d’aucune offre de logement par le CROUS,  79 % des étudiants sont exclus du système des bourses.

·         l’oubli de la mutation des besoins et des attentes des étudiants envers leur université : avec la mise en place d’une scolarité entièrement gratuite et la suppression de certains droits de scolarité ce plan ne prend pas en compte les besoins des étudiants qui désirent des universités performantes et qui pour cela ont besoin de moyens, ce plan n’apporte pas de solutions concrètes sur la mutation du monde du travail qui demanderait une mutation des formations plus diversifiées et n’insiste pas sur l’échec en licence problème qui touche une majorité  d’étudiants en France ainsi que la sélection.

Plan national pour la vie étudiante by CERU_publications

Près d’un jeune francilien sur deux habite encore chez ses parents à 25 ans

Selon une note de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de Ile-de-France, la situation des jeunes franciliens vis-à-vis du logement s’est dégradée depuis 2006.

Les jeunes franciliens décohabitent plus tardivement en 2011 qu’en 2006 : l’âge médian s’établit à 24 ans et 9 mois, en recul de quatre mois.

Ce « retard » varie en fonction des catégories socio-professionnelles. Il est plus marqué pour les ouvriers et les employés (+ sept mois) : « les ouvriers décohabitent désormais deux ans plus tard que les cadres et professions intellectuelles »

Parmi les jeunes de 20 à 29 ans originaires d’Ile-de-France, 76% des étudiants, 62% des chômeurs, 39% des jeunes salariés continuent à vivre chez leurs parents.

Les familles dont les enfants décohabitent plus tard sont moins aisées que les autres, et n’ont pas la possibilité de les aider à obtenir un premier logement : un tiers vit en HLM. Leur origine est aussi un facteur important : les parents immigrés ont ainsi deux fois plus de chances d’avoir leur enfant toujours à domicile.

Dans sa note l’IAU-IDF conclut que l’indépendance résidentielle est rendue plus difficile par la crise économique et par la hausse du coût du logement non compensée par l’offre de logement social.

Pour plus d’informations

Consulter la note :

Elections des parents d’élèves 2015

Les résultats des élections des parents d’élèves qui se sont tenues les 9 et 10 octobre confirment la prééminence des listes de parents indépendants dans le premier degré.

Dans le premier degré, plus de 62 % des sièges ont été attribués à des parents qui se sont présentés sur des listes non déclarées en association. Suivi avec plus 14 % des sièges par les parents élus sur des listes présentées par des associations locales non affiliées aux fédérations nationales. La FCPE n’est que 3ème avec 13,52 % des sièges (en léger recul par rapport à l’année dernière de 0,65 point).

Les fédérations nationales ne représentent au final que 17,25 % des parents élus dans le premier degré.

Dans le second degré, le poids des fédérations nationales est plus important. Les 3 fédérations (FCPE, PEEP, UNAAPE) représentent 54,49 % des élus.

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Pour en savoir plus :

Consulter le communiqué du ministère

Réapprendre à lire – note de lecture

Partant du constat que l’échec scolaire, et notamment l’échec de l’apprentissage de la lecture, frappe beaucoup d’élèves issus de milieux défavorisés, Sandrine Garcia, sociologue et professeure de sciences de l’éducation à l’Université de Bourgogne Franche-Comté et Anne-Claudine Oller, sociologue et maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Paris-Est Créteil, ont enquêté sur les causes de cet échec et proposent des solutions pour réduire de manière significative les inégalités sociales de réussite scolaire dans leur livre Réapprendre à lire, De la querelle des méthodes à l’action pédagogique, paru aux éditions du Seuil.

L’analyse de l’histoire des méthodes de lecture faite ici montre que le courant issu de la linguistique qui s’est imposé dans l’institution scolaire depuis les années 70 a laissé des traces profondes qui mettent enseignants et élèves en difficulté.

Sous prétexte qu’elle ne correspondait à aucune fonction du langage (au nom des découvertes linguistiques sur les fonctions du langage) la lecture à voix haute a été dévalorisée, la méthode globale s’est substituée à la méthode explicite ou syllabique, l’aspect technique de l’apprentissage a été dénié et l’utilisation de textes littéraires issus de la littérature pour la jeunesse s’est imposée.

Malheureusement, ce sont les élèves des milieux populaires, parce qu’ils ont grandi dans un milieu où certaines aptitudes sont moins sollicitées, qui subissent le plus la dévalorisation des aspects techniques de l’apprentissage de la lecture. En effet, comment peuvent-ils apprendre à lire avec des textes compliqués comportant des tournures de phrases complexes et comment, sans faire de déchiffrage, peuvent-ils arriver à comprendre le sens d’un texte?

Les méthodes progressistes, censées lutter contre les inégalités sociales, les ont donc au contraire renforcées.

Dans le cadre d’une observation participante, les auteures ont suivi pendant trois années trois cohortes d’élèves de CP de deux écoles d’une ville moyenne. Après une année, elles ont constaté que malgré des enseignants très investis et la présence de deux professionnels du Rased (réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté), les résultats aux tests de lecture étaient décevants. La méthode de lecture utilisée par les enseignants, reposait en grande partie sur un système déductif (mots à deviner), des mots à mémoriser par cœur et des syllabes explicitement enseignées.
Elles ont donc recommandé d’utiliser une méthode explicite d’apprentissage du code (relations entre les graphèmes et les phonèmes, autrement dit les lettres et les sons) et d’investir plus de temps dans l’entraînement.

Quatre actions ont ainsi composé le dispositif:
• Initiation au décodage (déchiffrement) en grande section de maternelle.
• Choix d’un manuel d’apprentissage explicite de la lecture.
• Ateliers de renforcement de la lecture pour les élèves en difficulté, mis en place dès le milieu du premier trimestre et consistant en entraînements intensifs au décodage et à l’encodage (écriture) par petits groupes de 3 élèves sur 45 minutes. Le temps de lecture et d’écriture par élève étant ainsi plus important que lorsque sur ces 45 minutes, il y a 25 élèves à faire lire et écrire.
• Coopération avec les parents des élèves en difficulté qui s’engagent à compléter cet entraînement le soir à la maison et pendant les vacances par le biais de fiches de travail et d’indications précises.

Les résultats ont été positifs.

Selon un test de lecture effectué en début de CE1 les élèves du dispositif ont lu correctement presque deux fois plus de mots par minute que les élèves hors dispositif.
Des élèves de milieu très populaire ont ainsi obtenu de meilleurs résultats que des élèves plus dotés socialement et dont l’apprentissage de la lecture n’était ni explicite, ni systématique.

Ce dispositif présente des avantages à la fois pour les élèves et les enseignants.
• Il permet d’aborder les difficultés au moment de leur apparition, avant qu’elles ne se cristallisent.
• Il ne met pas les élèves en difficulté encore plus en retard par rapport au reste de la classe puisqu’ils travaillent tous la même chose (même graphème, même page de manuel), mais c’est le temps d’entraînement par élève qui est supérieur.
• Il se fait sur le temps de classe et n’ajoute donc pas d’heures supplémentaires à des journées déjà longues.
• Il n’attribue pas les échecs scolaires à des problèmes psychologiques ou médicaux qui peuvent conduire à un évitement du travail scolaire et donc à un renforcement des inégalités, mais simplement à des désavantages culturels et sociaux.
• En ne différenciant pas les objectifs, il n’alourdit pas le travail des enseignants.

La conclusion s’impose d’elle-même: il n’y a pas de fatalité sociale de l’échec, pourvu qu’on utilise les bonnes méthodes.

Marché mondial de l’emploi des jeunes – OIT

Le taux mondial de chômage des jeunes reste bien au-dessus de son niveau d’avant la crise (en 2007), à savoir 11,7 pour cent. Globalement, deux cinquièmes (42,6 pour cent) des jeunes actifs dans le monde étaient soit chômeurs, soit travailleurs pauvres.

Tendances mondiales du marché du travail des jeunes

– La population active de jeunes et le taux d’activité des jeunes poursuivent leur baisse au niveau mondial simultanément avec l’augmentation des inscriptions à l’école. Entre 1991 et 2014, la proportion de jeunes actifs (travailleurs ou chômeurs) rapportée à l’ensemble des jeunes a reculé de 11,6 pour cent (de 59,0 à 47,3 pour cent), par comparaison à une baisse de 1 pour cent du taux d’activité des adultes.

– Le taux d’emploi des jeunes par rapport à la population ‒ la part de la population en âge de travailler effectivement employée ‒ a diminué de 2,7 pour cent entre 2007 et 2014 (de 43,9 à 41,2 pour cent) au niveau mondial. La tendance baissière de ce taux parmi les jeunes est étroitement corrélée à la hausse tendancielle du niveau de scolarisation.

– Après une période de croissance rapide entre 2007 et 2010, le taux de chômage des jeunes au niveau mondial s’est stabilisé à 13,0 pour cent durant la période 2012‒14, et n’a progressé que légèrement en 2015, à 13,1 pour cent. Toutefois, il n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise (11,7 pour cent en 2007).

– Le nombre de jeunes chômeurs a diminué, passant de 76,6 millions au pic de la crise (2009) à environ 73,3 millions en 2014.

– Globalement, le rapport entre le taux de chômage des jeunes et celui des adultes n’a guère varié dans le temps, s’établissant à 2,9 en 2014. Depuis 1995, il a toujours été presque trois fois supérieur à celui des adultes (rapports compris entre 2,7 et 2,9).

Tendances régionales: chômage des jeunes, taux d’activité et inactivité

– En 2014, les taux de chômage des jeunes étaient les plus élevés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (28,2 et 30,5 pour cent, respectivement), et les plus faibles en Asie du Sud et en Asie de l’Est (9,9 et 10,6 pour cent, respectivement).

– Le chômage des jeunes dans les Economies développées et l’UE, région la plus touchée par la crise, a commencé à reculer à partir de 2012, diminuant de 18,0 à 16,6 pour cent entre 2012 et 2014; cette tendance devrait se poursuivre, avec un taux projeté à 15,1 pour cent en 2020.

– Toutefois, la reprise tarde à se matérialiser dans de nombreux pays européens; dans les deux tiers d’entre eux, le taux de chômage des jeunes dépassait 20 pour cent en 2014.

– Le taux de chômage des jeunes augmente en fonction du niveau de scolarité dans trois régions (Asie et Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord, Afrique sub- saharienne), où les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur risquent deux à trois fois plus d’être chômeurs que les jeunes qui ont complété des études primaires, ou moins. Dans les régions à revenu élevé, en revanche, les jeunes moins scolarisés éprouvent les plus grandes difficultés à trouver un emploi.

– Suite à la grande récession, les taux des jeunes ni employées, ni scolarisées, ni en formation (NEET) ont culminé en 2010 dans la plupart des économies les plus développées (2012 pour l’UE). Le pourcentage de jeunes NEET a commencé à baisser dans les 28 pays de l’UE depuis le pic de 2012 (13,1 pour cent), pour retomber à 12,4 pour cent en 2014.

– Dans les 28 pays de l’UE, plus d’un jeune chômeur sur trois (35,5 pour cent) recherchait un travail depuis plus d’un an en 2014, en progression par rapport à 2012 (32,6 pour cent).

– On constate également une tendance à la hausse du travail temporaire parmi les
jeunes dans la majorité des pays européens, avec une légère progression moyenne dans les 28 pays de l’UE entre 2005 et 2014 (de 40 à 43,3 pour cent).

– S’agissant du travail à temps partiel, la principale difficulté dans les pays à faible revenu est la durée atypique du travail des jeunes les plus vulnérables (ceux qui travaillent à leur compte et ceux qui collaborent au travail familial) et des travailleurs occasionnels: 23,6 pour cent des jeunes travailleurs des pays à faible revenu occupaient un emploi à temps partiel (taux comparable à celui des pays de l’OCDE, soit 20,7 pour cent), mais ce pourcentage atteignait 35,9 pour cent pour les jeunes travaillant à leur compte.

– En 2013, plus d’un tiers (37,8 pour cent) des jeunes travailleurs dans le monde
en développement étaient pauvres (17,7 pour cent en situation de pauvreté extrême; 20,1 pour cent en situation de pauvreté modérée).

– En 2013, 169 millions de jeunes travaillaient, mais avaient un revenu inférieur à 2 $ E.-U. par jour. Ce chiffre atteint 286 millions si l’on y inclut les « quasi-pauvres », le seuil étant en ce cas fixé à moins de 4 $ E.-U. par jour.

– Dans la plupart des pays à faible revenu, deux jeunes travailleurs sur trois (66,3 pour cent) occupaient un emploi vulnérable comme les jeunes travaillant à leur propre compte ou les jeunes (non rémunérés) participant aux activités familiales. En plus, 4,3 pour cent avaient un emploi salarié occasionnel, et 2,1 pour cent un emploi temporaire, soit un total de 72,5 pour cent occupant un « emploi irrégulier ». Ces chiffres se comparent à une moyenne de 34,5 pour cent d’emploi atypique dans sept pays à revenu moyen-supérieur, et de 41,2 pour cent dans huit pays à revenu moyen-faible.

Consulter le rapport de l’OIT

Réforme de l’évaluation des élèves

La réforme de l’évaluation des élèves est définie dans un décret-cadre et deux arrêtés sur le livret scolaire d’une part et sur le DNB d’autre part. Ces nouvelles modalités d’évaluation des élèves doivent entrer en vigueur à la rentrée 2016, et pour la session 2017 du brevet. Elles renforcent les évaluations des compétences et tournent le dos à la notation et aux moyennes, même si cela n’est pas clairement assumée par la ministre.

Avec cette réforme, l’évaluation doit « permettre de mesurer le degré d’acquisition des connaissances et des compétences ainsi que la progression de l’élève« . Ainsi, à l’école élémentaire, le positionnement de l’élève est arrêté, au regard des objectifs d’apprentissage fixés pour la période sur une des quatre positions suivantes : objectifs d’apprentissage non atteints, objectifs d’apprentissage partiellement atteints, objectifs d’apprentissage atteints, objectifs d’apprentissage dépassés.

Quant aux bilans de fin de cycle, ils sont évalués avec l’échelle suivante à 4 niveaux : « maîtrise insuffisante ; maîtrise fragile ; maîtrise satisfaisante ; très bonne maîtrise ».

Le projet de décret définit également le livret scolaire de la scolarité obligatoire qui remplace le livret personnel de compétences, jugé trop complexe ».

Près de 40 % des jeunes diplômés au chômage

Selon une enquête de l’APEC, la situation des jeunes diplômés bac + 5 continue à se dégrader. 38 % des bac + 5 de la promotion 2014  sont actuellement sans emploi. 28 % d’entre-eux n’ont pas réussi à décrocher un premier poste depuis la fin de leurs études, tandis que 10 % cherchent un nouvel emploi.

C’est le plus mauvais résultat depuis 5 ans. En 2010, ils n’étaient que 28 % (10 points de moins) à être sans emploi à la même période. Ces difficultés se traduisent notamment par un temps plus long nécessaire pour décrocher un premier emploi, 2,7 mois contre 2 mois pour leurs aînés.

Mais ce sont surtout les conditions d’emploi qui se dégradent :

– Seuls 50 % des diplômés qui ont un emploi sont en CDI contre 59 % l’année passée.
– Seuls 57 % obtiennent le statut cadre (malgré leur bac +5) contre 62 % l’année dernière.

Le niveau de rémunération baisse également. Les jeunes diplômés (Bac + 5) sont rémunérés autour d’un sic et demi avec un salaire annuel brut moyen de 26 500 contre 28 700 en 2014 (-7,7 %) et un salaire médian de 25 700 contre 29 400 l’année dernière. (- 12,58 %)

Les inégalités entre filières s’accroissent. Les diplômés d’université ne sont que 45 % à obtenir un CDI alors que les élèves ingénieurs accèdent à 70 % à ce statut et les élèves d’écoles de commerce à 72 %.

Pour en savoir plus :

L’étude de l’APEC sur les jeunes diplômés

PLF 2016 , + 165 M€ pour l’Enseignement…

PLF 2016 , + 165 M€ pour l’Enseignement supérieur

Les crédits relevant du secrétariat d’État à l’Enseignement supérieur et la Recherche s’élèveront, en 2016, à 23,09 milliards d’euros en crédits de paiement et à 23,25 milliards d’euros en autorisations d’engagement.

– 1000 emplois supplémentaires seront financés (65 M€).

Le gouvernement s’est par ailleurs engagé à ne pas piocher cette année dans les fonds de réserve des universités.

Le budget consacré à la vie étudiante reste stable par rapport à 2015.

Le ministère précise que 667 500 étudiants seront boursiers durant cette année universitaire 2015-2016 (+5,4 % en trois ans), ce qui porte le taux de boursiers à 35 %. S’agissant de l’échelon « zéro bis » mis en place l’année dernière et qui consiste en une aide de 1 000 euros, il concerne 132 500 étudiants, soit 87 % des anciens boursiers à taux zéro.

Les 30 000 boursiers de l’échelon 6 ont vu leur bourse majorée de 16 % avec la création de l’échelon 7.

Enfin, au total, le contingent des allocations annuelles, comprises entre 4 000 et 5 500 euros, versées indépendamment du revenu des parents, est de 8 000.